Pi(x)25^2

Recherche autour de la construction d'un système d'habitation autonome et passif

Mission : Concours

Surface : 25m2 x (x)

Crédits images : © rive. architectes

Imaginer une maison isolée, déconnectée, n’avait pas de sens pour nous. Cela va de soi, pour des raisons écologiques évidentes – la compacité thermique – mais aussi pour les liens sociaux que l'architecture peut tisser. Ces micro-maisons, véritables cellules de vie en portions de disque, s'assemblent en structures plus vastes, créant ainsi des micro-villages. Au cœur de cette composition circulaire, l’espace central se déploie tel une Agora, un lieu vivant, le cœur battant de la communauté.

Les portions de disque, ces cellules d'habitation, petites mais savamment pensées, représentent un défi à l’échelle de l’habitat. Pour les apprivoiser, nous avons dessiné deux entités. D’un côté, une structure en bois ouverte, tournée à la fois vers l’intérieur et l’extérieur, entre l’espace central et la serre qui se déploie à l’arrière. Cette connexion avant/arrière crée un jeu d’intimité. À l’arrière, dans l’ombre plus douce, on trouve le refuge de la chambre et de la salle de bain ; à l’avant, sous une lumière plus généreuse, se trouvent la cuisine, le lieu du repas et du partage.

La structure en bois, elle, est composée de larges meubles coulissants qui s'agencent autour de l’espace selon des configurations mobiles, offrant une liberté presque infinie : on y mange, on se repose, on y travaille ou on dort.

L’autre entité, faite de terre, ancrée dans la solidité du bâti, abrite ce qui ne bouge pas : les zones humides, la cuisine, la salle de bain, tout ce qui est fixe.

Enfin, il y a la serre, une prolongation vivante de l’habitat. Non pas seulement un espace fonctionnel, mais un jardin intime, une terrasse ouverte sur le paysage. Les panneaux du toit s'ajustent, suivant le cycle du jour et la respiration des saisons, modulant la lumière, l’humidité, l’air.

L'air circule, guidé par les formes de la maison, un souffle orchestré par le bloc fixe, le cœur technique de l’habitat, qui, par un effet de cheminée, draine la chaleur et l’air vicié. Comme un impluvium antique, la structure en bois dirige l'eau du ciel vers un centre commun, une manne partagée entre les unités d’habitation, témoignant d'une intelligence collective dans la gestion des ressources.